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Patati et Blablabla
30 avril 2016

Ali Baba à l'opéra

spectacles

Au début, quand t’as jamais vu d’opéra et que tu décides enfin d’aller voir ce que c’est, tu n’es pas vraiment rassuré. Sur la petite fiche de présentation, tu regardes les jolies photos qui donnent envie, tu lis le texte qui résume l’histoire qu’on t’a raconté dans l’enfance, et enfin, en minuscule, là, sur le côté, tu vois : « durée du spectacle : 3h. Avec entracte ». Tu trembles. Dans ta tête, tu te rends compte que tu ne fais jamais rien, dans la vraie vie, qui dure trois heures. Même les films de super héros, c’est 2h30 maximum depuis quelque temps (et encore, 2h10, parce que derrière, il y a les 20 minutes de générique pour tous les noms dédiés aux effets spéciaux). Bref, pas rassuré du tout, tu commandes quand même ta place sur le site internet de l’opéra, en claquant des dents et des genoux.

Le soir de la représentation, devant le grand bâtiment carré attendent des groupes de jeunes, des classes de collège accompagnées de leurs professeurs, alors, finalement, tu penses que ça ne doit pas être si terrible que ça.

Dans la salle, les chevelures blanchies forment le gros des troupes et au-dessus d’elles flotte un air de joyeuse jeunesse. Les instruments s’accordent, la lumière tombe, le spectacle commence !

Ali Baba est donc ce petit gars que tout le monde connait et qui balaie les sols d’un grand magasin. On retrouve son refrain « sésame, ouvre-toi » et des ruisseaux de pièces d’or coulent sur la scène, l'arrachant à sa situation de travailleur précaire. Les quarante voleurs sont d’affreux jojos mal rasés, mais leurs vestes en cuir leur donnent une belle allure. Et il y a la belle Morgiane, la fidèle esclave d’Ali. C’est une jolie brune toute pimpante, dans sa robe légère, qui finit en petite culotte blanche devant les spectateurs médusés. C’est les papis qui semblent heureux... et tous les hommes de la salle, en réalité ! Les portes marquées d’une croix blanches donnent l’occasion de s’emmêler les pinceaux : c’était pas dans la Bible cette histoire-là ? Ou alors dans Astérix et Obélix ? J’sais plus.

A la fin de la représentation, c’est une ovation ! On sort de là conquis, heureux d’avoir échappé aux quarante voleurs, à la fin triste des tragédies de Racine, aux crampes que laissaient présager les trois heures de spectacle. Promis, on recommencera l’année prochaine ! 

 

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