Santiago del Teide et Masca (Ténérife)

Le ruban d’asphalte sinue le long de la montagne. Notre Seat Ibiza ne roule pas très vite et il faut passer la première dans les virages ! Ça grimpe ! On arrive à Masca à l’heure du déjeuner, on ne trouve pas une place où se garer. Des hordes de bus et de touristes ont envahi le village et le bord de la route.

On continue jusqu’à Santiago del Teide. Nous, on veut trouver un restaurant à la cuisine canarienne typique ! On veut commander des plats qu’on ne comprend pas ! On ne peut pas marcher, alors on peut toujours manger, non ? Tiens, à l’hôtel Casona del Patio, le restaurant La Tasca retient notre attention. C’est une vieille bâtisse toute blanche, qui ressemble à une hacienda d’Amérique du Sud. Avec le vent, la poussière et le silence, on s’attend à voir apparaître Clint Eastwood et son cigarillo. Mais c’est un petit homme rondouillard à la bouille sympathique, tout droit sorti d'Astérix chez les Ibères, avec sa tenue de taverne, qui nous accueille. Il ne parle pas un mot d’anglais et nous installe gentiment à une table dressée dans les règles de l’art : un service à trois couteaux, trois verres, avec des serviettes en tissu et une nappe brodée. On se sent un peu pagaille, nous, avec nos shorts plein de poussières, nos baskets, tongs et t-shirts Décathlon.

Au menu, on demandera à goûter à la « carne locale ». Sans avoir aucune idée de ce que l’on aura dans nos assiettes, on commande una paletilla de cordero et un bichillo de la casa vieja. Bien nous en a pris ! Aurélien se retrouve avec un énorme morceau de viande dans son assiette, et on se demande comment il va le terminer ! Le vin sympathique nous fait un peu chanter. On dit au revoir, on prend quelques photos, et on va roupiller sur la place de l’église (une habitude que l’on a prise à Grande Canarie).

Au retour, on fait bien notre halte à Masca, devant nos Americanos et le paysage grandiose : la falaise vertigineuse se jette dans la mer. Ce minuscule village est le plus spectaculaire de Tenerife. Perché en équilibre précaire au bord d’une crête, un souffle de vent suffirait à le faire tomber au fond de la vallée. Au loin, on aperçoit la Gomera. Dans une mer de nuages, on dirait qu'elle flotte.