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Patati et Blablabla
7 avril 2016

La Cité de l'océan à Biarritz (Pays Basque)

cité de l'océan

Aujourd'hui, on prend la direction de la Cité de l'océan, présentée par le guide du routard comme un grand musée scientifique ludique et interactif, moderne, ouvert en 2011, tenez-vous bien, c’était y a pas longtemps, donc, ça veut sans doute dire que c’est bien.

Curieux, enthousiastes, toujours de bonne volonté, nous sommes prêts à  de belles découvertes pendant presque trois heures. Ben, en fait, on a tenu 45 minutes, et encore, c’était difficile.

C’est que voyez-vous, l’endroit ressemble à un vaste hôpital, blanc, froid, aseptisé, déshumanisé. Je sais pas vous, mais moi, l'hôpital, ça me tente pas trop, surtout pendant les vacances. Ici, les écrans présentent des exposés sur le phénomène des marées. Là, sur la tectonique des plaques, sur la naissance des vagues... Une voix lente articule des phrases à but pédagogique. Pour un peu, tu te croirais en train d’écouter le Ministre de l’Education Nationale en train de jargonner. Bon, allez, on exagère, c’est peut-être pas à ce point-là...

Donc, nous, on déprimé sévère. Y a aucun vieil d'objet tout rouillé et plein de microbes, à l'histoire incongrue pour rêvasser. Aucune liberté non plus pour s'attarder sur une image, ou pour zapper en douce une info que l'on juge ennuyeuse (ce qui m'arrive à peu près tout le temps, j'avoue).

On doit s'adapter à un rythme lent, identique pour chaque visiteur. On est obligé de rester spectateurs impuissants, devant des infographies bleues et houleuses, à te coller le mal de mer. On passe d'un écran à un casque, dans un décor immense, futuriste, blanc. Ici, pas d'histoire, pas de traditions, pas d'émotions. Du moderne, de l’interactif qu’ils disaient. On ne tient pas une heure dans cette cité de l'océan, véritable prouesse de passivité intellectuelle.

On s'échappe, un peu honteux à l'égard du personnel d'accueil de l'endroit, si gentil. Le guide du routard précise bien que les gamins en dessous de 7-8 ans risquent de couler, mise en garde diplomate et discrète qu'il faut savoir lire entre les lignes. On retrouve avec plaisir le froid qui nous gifle les joues, les vagues qui se fracassent sur les rochers. La vraie vie, quoi!

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