La Rhune en petit train (Pays Basque)

On arrive à Ascain, ville de départ du petit train à crémaillère qui va nous emmener en haut de la Rhune, la montagne sacrée de la région. On raconte qu'un serpent à sept queues vivrait dans les entrailles du lieu. Bon, nous, les serpents, on n’aime pas trop ça mais on achète quand même nos billets pour monter à 905m d'altitude. Faut dire que l'ascension à pied dure plusieurs heures, et on n'a pas encore testé notre capacité d'endurance au sortir de l'hiver. 

On picore nos salades Sodebo en attendant l'heure du départ. C'est un bon plan la salade Sodebo, en pique-nique. Tu as la petite vinaigrette en tube et un cookie pour le dessert. Tu peux facilement mettre le carton à la poubelle. C'est pas prise de tête.

A 14h, le petit train arrive, ouvre ses wagons aux passagers impatients. L'ascension commence. On croise les poneys basques, les pottoks, qui paissent tranquillement en liberté sur les flancs de la montagne balayée par le vent. On profite du paysage sauvage. Parfois, t'as carrément l'impression d'être dans un avion qui décolle à cause de l'horizon bleu qui penche comme ... dans un avion, donc. On débarque à l'ouverture des portes, chacun serrant son petit manteau bien fort contre soi pour se protéger du vent. Tout le monde s'éloigne des chemins pour faire faire un peu d'aventure à ses baskets, mais le sommet se perd assez vite dans les nuages. On a tout de même le temps d'admirer un horizon époustouflant qui se perd dans la chaîne de montagnes ou qui court jusqu'à l'océan. Le temps ne se prête pas à une longue balade parce qu'il fait vraiment froid.

On prend quelques photos, on descend un peu regarder les noms basques écrits en petits cailloux sur le plateau, et on court s'abriter au bar restaurant, tout grelottant, le nez rouge, la face blême, presque figés sur un pupître de glaçons, aïe aïe, on connait la chanson. Notre chocolat chaud est revigorant, délicieux, épais, exactement comme il faut. Dis, ils ont mis un truc spécial dedans, non? Trop bon!

Mais c'est déjà l'heure de partir, on n'a pas trop envie de s'attarder en haut de la montagne glaciale. On se dit que ça doit être super chouette d'en profiter en été, lors des beaux jours ensoleillés, ou alors chaudement équipé au printemps.